Dans son livre «Va-t-on payer pour travailler?», la journaliste Valérie Segond enquête sur des dérives du travail low cost et de la flexibilité . L’auteur résume : «Plus le chômage est élevé, plus le droit de travailler se paie cher»,
Certaines situations se sont banalisées:
-payer sa formation et sa qualification , ou pour accéder à un stage de reconversion auprès d’une association après un licenciement;
-payer pour acquérir une franchise pour un cadre au chômage;
-payer en se déqualifiant pour un jeune diplômé en cumulant les stages pour revendiquer un début d’expérience professionnelle sur son CV,
-payer en acceptant aussi des rémunérations qui ne couvrent qu’une fraction du travail effectif ;
-payer sur son temps, comme cadre en travaillant sans limite dans le système des forfaits jours ;
-payer pour un auto-entrepreneur en faisant l’impasse sur la rentabilité pour obtenir des missions à un moindre coût…
Le travail low cost concerne aujourd’hui tous les secteurs d’activité pour tous les personnels, quelles que soient leurs qualifications, leurs métiers, leurs expériences : apprenti , jeune diplômé, travailleur détaché, chercheur, journaliste… passent par des plateformes informatiques où tout le monde casse ses tarifs pour décrocher un petit contrat.
Au delà de ces constats qui n’évitent pas toujours le risque de généralisation abusive, l’ouvrage s’appuie sur une documentation solide sur les différentes formes d’emploi qui se sont développées en dehors ou à la limité du droit du travail. il comporte de nombreux témoignages faisant apparaître que derrière l’économie apparente, il existe une économie réelle moins reluisante.
Bonne lecture !