sLes changements les plus fréquents avec modification de l’environnement de travail concernent un déménagement, une restructuration, un plan de licenciement, un changement d’organisation du travail ou de technique, le rachat de l’entreprise , un changement d’équipe de direction… Ils suscitent diverses craintes : perte d’emploi, dégradation des conditions de travail, avenir professionnel compromis, facteurs de risque psychosocial…Les études de la DARES montrent un lien de causalité entre changements majeurs et syndrome dépressif du fait de la crainte de perdre son emploi ou de voir se dégrader ses conditions de travail. Mais tout changement ne signifie pas difficulté car certains améliorent les conditions de travail et d’emploi et de plus en plus les entreprises gèrent les transformations en prenant en compte ces aspects pour assurer une meilleure protection.
Différentes pratiques sont en vigueur dans les entreprises en matière de gestion de ces changements :
- 56 % des salariés estiment avoir été suffisamment informés = 44 % des salariés insuffisamment ou pas du tout informés ;
- 35 % déclarent avoir été consultés = seulement un peu plus du tiers des salariés ;
- 17 % ont eu l’impression d’avoir exercé une influence relativement à ces changements.
Les résultats sont meilleurs quand il s’agit de changement de technique, de déménagement ou de restructuration et moins positifs en cas de rachat de l’entreprise, changement d’équipe de direction. Un point d‘amélioration se concentre sur l’information et l’association des salariés avec une consultation directe des salariés et la possibilité à participer aux décisions les concernant. De telles pratiques sont démontré par l’étude de la DARES qui révèle que les salariés ayant déclaré un syndrome dépressif sont moins nombreux parmi ceux qui ont été réellement écoutés, et qui ont pu exercer une influence sur le processus de changement et/ou ses résultats.
A retenir :
*Impliquer les salariés et leurs représentants en leur donnant des possibilités d’expression et d’action sur les décisions les concernant est un facteur de protection de la santé .
*Les membres du CHSCT et demain du Comité Social et Economique doivent avoir un rôle majeur notamment pour prendre en compte dans les avis rendus non seulement les attentes collectives mais aussi les attentes individuelles exprimées par les salariés.
Pour en savoir plus : Etude DARES septembre 2017 n° 061 « Changements organisationnels : la participation des salariés protège-t-elle du risque dépressif ? »