Les écueils à éviter : Il faut rompre avec quelques vérités : la formation est la solution à tous les problèmes ; mettre plus d’argent pour le Plan d’investissement des compétences ; allonger la durée des formations ; ce n’est pas qu’une question d’ampleur de moyens financiers et de modalités… Il faut aussi arrêter de faire l’amalgame entre diplôme et compétences ; la formation professionnelle n’est pas une école pour les grands…
Les nouveaux piliers de la réforme : ce doit être l’occasion de se réinterroger sur les pratiques de formation et de s’ouvrir à d’autres modes d’apprentissage : plus informels avec des mises en situation de travail, des liens avec les réalités du travail. Il faut réfléchir aux processus d’apprentissage en situation de travail qui développent réellement des compétences. Ce sont les compétences qui sont les vrais garants de la sécurité de l’emploi.
Quid des logiques certifiantes du compte personnel de formation ? le CPF cumule plusieurs handicaps : l’incitation financière ne suffit pas pour rendre tout le monde autonome vis-à-vis de sa formation. L’accompagnement est majeur avec la construction d’un itinéraire pédagogique de qualité avec parcours professionnalisants, alternant mise en activité avec de ressources multiple s: cours en présentiel, e-learning, Moocs, livres selon ce qui convient à chacun….
Pour un accompagnement efficace : le sujet de l’accompagnement doit être traité en amont en sollicitant tous les acteurs (Afpa, Pôle emploi, Greta, Opca, les organismes de formation, partenaires sociaux) car ce type ne démarche ne s’improvise pas. L’accompagnement pédagogique est un métier avec l’organisation d’un processus d’apprentissage, d’un parcours prenant en compte l’assimilation des compétences et les dimensions individuelles de l’apprentissage… A défaut le CPF restera l’apanage des mieux formés.
Les autres impasses que la réforme ne peut pas faire : La prospective des compétences doit se développer en étroite collaboration avec les branches professionnelles avec une réelle coordination et non une rivalité entre les acteurs régionaux et professionnels. Une démarche de qualité doit être mise en œuvre avec des parcours locaux. Par ailleurs une solide culture de l’évaluation doit être développée, ce qui suppose des moyens, du temps et de la continuité…
Pour en savoir plus : http://www.actuel-rh.fr/content/reforme-de-la-formation-evitons-de-faire-les-memes-erreurs-que-par-le-passe