Une cour d’appel avait considéré justifié un licenciement pour faute grave sur la base d’un abandon de poste en retenant
*la non reprise par le salarié de son activité au terme de son arrêt de travail
*l’absence de demande de visite faite par le salarié auprès de son employeur
*l’absence de manifestation sur son intention de reprendre son travail
La cour de cassation, dans un arrêt rendu le 9 novembre 2017, a censuré cette décision en considérant que :
- en l’absence de visite de reprise, le contrat de travail demeure suspendu, de sorte que seuls des manquements à l’obligation de loyauté peuvent être reprochés au salarié
- ne constitue pas un abandon de poste constitutif d’une faute grave le fait pour un salarié de n’avoir pas repris son travail à l’issue de l’arrêt maladie, ni sollicité de visite de reprise.
Pour en savoir plus : Cass. soc. 9-11-2017 n° 16-16.948