Un arrêt de la Chambre Criminelle du 3 mai 2018 a retenu le délit d’abus de confiance à l’encontre de 2 salariés ayant développé une activité commerciale pendant leur temps de travail, dans les locaux de la société et avec les moyens téléphoniques et informatiques mis à disposition par leur employeur.
L’employeur ayant saisi le Procureur de la République de ces agissements, les 2 salariés ont été, après instruction, renvoyés devant le tribunal correctionnel pour avoir abusé de la confiance de leur employeur.
Par jugement du 24 11 2014, les 2 salariés ont été déclarés coupables d’abus de confiance et condamnés à des peines de prison (1 an ou 6 mois avec sursis) ainsi qu’à des dommage-intérêts. En appel, la Cour de Douai (26 09 26) a confirmé les condamnations prononcées.
La Chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de l’employeur en considérant, sur la base de l’article 314-1 du code pénal, que constitue le délit d’abus de confiance l’utilisation par des salariés de leur temps de travail à des fins autres que celles pour lesquelles ils reçoivent une rémunération de l’employeur.
Pour en savoir plus : Cas Crim 3 mai 2018 n° 16 86 369
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