5 défis pour l’entreprise, selon JD Senard, président de Michelin

Itv La Montagne 29 11 18 de Jean Dominique SENARD , Président du groupe Michelin : 5 défis à relever par les entreprises 

des idées à méditer en ce début d’année…

1. Réconcilier l’entreprise et la société: L’entreprise ne doit pas seulement être au service de ses actionnaires, elle doit être attentive aux enjeux sociaux et environnementaux de son activité. Ses actes, ses comportements, y compris ceux de ses dirigeants, ont un impact et un écho qui dépasse largement l’entreprise elle-même. Le champ de responsabilité de l’entreprise aujourd’hui est immense.
2. Placer l’humain au centre : Dans toute transformation, le sens est fondamental, il est primordial de démystifier ce qui peut être perçu comme anxiogène. Si l’on place l’humain au centre des transformations digitales et d’intelligence artificielle, on peut rendre ces transformations compréhensibles et même enthousiasmantes. Pour cela, il faut du temps. Le devoir d’un chef d’entreprise, c’est de s’assurer que tout le monde comprend pourquoi on est en train de bouger, pourquoi on évolue, quel est le sens de ce mouvement et de cette transformation.
3.  La digitalisation, une nécessité : La digitalisation n’est pas une fin en soi, c’est un moyen essentiel de survie. Les entreprises qui ne l’auront pas intégrée sont menacées de disparition. Il faut créer une relation plus personnalisée, plus intime avec nos clients et consommateurs.
4. Associer les salariés: Si les entreprises veulent que les collaborateurs adoptent le réflexe digital et soient des facilitateurs de la transformation, il faut qu’ils en constatent eux-mêmes l’intérêt, dans leur vie quotidienne à travers les gains de productivité, l’accroissement de l’intérêt des tâches, la réduction de la pénibilité…
5.  Un capitalisme à dimension humaine : Il faut absolument intégrer le contexte social, les mouvements qui se manifestent partout dans le monde, les populations qui cherchent du sens et en même temps, la satisfaction d’un développement personnel. Ces mouvements expriment une angoisse de déclassement face à ce monde bipolaire, entre ceux qui ont le sentiment d’avoir décroché par rapport à la mondialisation et ceux, au contraire, qui en tirent parti…Ces phénomènes sociaux ne peuvent pas être négligés. Si nous ne les regardons pas en face, nous passons à côté d’une réalité essentielle.

Pour en savoir plus :https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/economie/btp-industrie/2018/11/29/les-cinq-defis-a-relever-pour-les-entreprises-selon-jean-dominique-senard-patron-de-michelin_13068439.html#refresh