Dans un arrêt récent, la Cour de cassation retient que refuser de travailler avec un collègue de son service et le prendre violemment à partie, malgré un précédent avertissement, caractérise une faute grave.
*Les faits de l’affaire ayant donné lieu à un récent arrêt de la Cour de cassation
A la suite de tensions relevées entre 2 collègues, responsables d’une même unité, à travailler ensemble, à propos des méthodes de travail et de leur mode collaboration, une réunion de conciliation a été organisée sur les difficultés relationnelles entre les deux confrères à l’issue de laquelle ressortaient des accusations infondées et violentes du premier à l’égard du second. Informé de cette situation et face à la mésentente constatée, le dirigeant de la clinique s’est placé sur le registre disciplinaire en licenciant pour faute grave l’un des 2 médecins sur la base de plusieurs manquements dont son comportement à l’égard de son collègue.
*La solution du contentieux
La Cour de cassation confirme l’arrêt d’appel ayant validé le licenciement intervenu pour faute grave en retenant que :
*après un précédent avertissement, l’intéressé ait fait valoir son refus de travailler avec l’autre médecin de son service
*il a pris violemment son collègue à partie à plusieurs reprises, ce qui rendait impossible son maintien dans l’entreprise.
A noter que dans cette affaire ont été écartés les arguments du salarié portant notamment sur la situation de sous-effectif du service et sur le déroulement sans ouverture de la réunion au cours de laquelle il s’est emporté à l’égard de son collègue.
Pour en savoir plus : Cass. soc. 6-3-2019 n° 17-24.605