La sphère professionnelle n’est pas épargnée des pratiques addictives: un sondage publié à l’occasion de la 1ère édition des Rencontres de l’addictologie, (Paris 12 11 19) montre que la moitié des salariés français sont confrontés à des collègues addicts à des substances toxiques ou à des comportements de dépendance.
Alexis Peschard, addictologue a apporté son éclairage sur l’attitude des managers face aux pratiques de leurs collaborateurs:
*près d’un cadre sur deux exposé fréquemment aux pratiques addictives au travail
*46 % des cadres sont exposés aux pratiques addictives dans leur entourage professionnel= près d’un cadre sur deux côtoie une personne: collègue, responsable, collaborateur, stagiaire, intérimaire … consommant des produits – alcool , drogue, tabac, médicaments -et/ou ayant un comportement pouvant rendre dépendant- (téléphone, dépendance au travail, jeux vidéo…-
Selon le sondage de l’institut de sondage Elabe réalisé pour le compte du cabinet GAE Conseil, *
*les cadres ne sont pas plus témoins de ce type de pratique que l’ensemble des salariés (44 %)
*les managers s’estiment mal préparés à gérer ce sujet: comme les autres salariés, les cadres (71 %) se déclarent mal informés sur la manière d’aborder le sujet. De ce fait ils peuvent commettre des managers.
*ce tabou encore très présent dans le monde du travail sur les pratiques addictives, met également en souffrance le reste des équipes. et peut susciter des inégalités de traitement.l
*le recours à la fonction Rh est souvent tardif : face à une situation dégradée au fil du temps, l’issue est fréquemment de prendre des sanctions à l’encontre du salarié concerné.
* 81 % des cadres sont favorables à la mise en place d’une politique globale de santé, de sécurité et de prévention des addictions au travail et souhaitent pour une majorité une intervention de consultants extérieurs.
*les managers sont moins favorables aux actions de dépistage surtout si cette tâche leur incombe … salarié concerné.
Alexis Peschard milite pour que des formations aux pratiques addictives soient intégrées le plus tôt possibles aux cursus de l’enseignement supérieur : il faut préparer le plus tôt possible les personnes qui seront les acteurs sur ces sujets.
Pour en savoir plus : https://gaeconseil.fr/wp-content/uploads/2019/11/2019-11-13-www.cadremploi.fr-13-novembre-2019-50000000335037937.pdf