En matière de prévention, les entreprises doivent relayer les messages des autorités sanitaires, inviter les salariés symptomatiques à ne pas venir travailler, évaluer les risques de contamination sur les lieux de travail…mais ne peuvent pas organiser des campagnes de dépistage.
Le protocole de dé-confinement établit une procédure de prise en charge des personnes symptomatiques :
– Isoler la personne dans un lieu dédié et appliquer immédiatement les gestes barrières distance: 1 m, port d’un masque chirurgical si disponible ;
– Mobiliser le professionnel de santé : sauveteur/secouriste du travail formé au risque Covid ou le référent Covid selon l’organisation et lui fournir un masque ;
– En l’absence de signes de gravité: contacter le médecin du travail ou demander à la personne de contacter son médecin traitant pour avis médical. En cas de confirmation d’absence de signes de gravité, organiser son retour à domicile en évitant les transports en commun ;
– En cas de signes de gravité (détresse respiratoire), appeler le Samu qui indiquera la conduite à tenir ;
– En cas d’envoi des secours, organiser leur accueil et rester à proximité de la personne pour la surveiller. Si nécessaire rappeler le 15 ;
– Après prise en charge de la personne: contacter le service de santé au travail et suivre ses consignes (nettoyage du poste de travail et le suivi des salariés…) ;
– En cas de confirmation de covid: l’identification et la prise en charge des personnes ayant été en contact sont organisées par les acteurs de niveau 1 et 2 du contact-tracing (médecin prenant en charge le cas et plateformes de l’assurance maladie) . Ceux-ci pourront s’appuyer sur les matrices des contacts en entreprise réalisées en amont ainsi que sur la médecine du travail pour faciliter l’identification des contacts et leur qualification (« à risque » ou « à risque négligeable »).
-Un contrôle de température à l’entrée des établissements est déconseillé: il est recommandé à toute personne de mesurer elle-même sa température. Les entreprises peuvent organiser un contrôle de la température des personnes entrant sur leur site, sous conditions: respect des dispositions du Code du travail (proportion à l’objectif recherché; offre de toutes les garanties requises (information préalable, absence de conservation des données). Le salarié est en droit de refuser le contrôle de température: face à ce refus, si l’employeur ne le laisse pas accéder à son poste, il peut être tenu de lui verser le salaire correspondant à sa journée de travail.
A retenir : la mise en place d’un contrôle de température doit faire l’objet d’une note de service valant adjonction au règlement intérieur; cette note peut être d’application immédiate avec communication simultanée au secrétaire du CSE et à l’inspection du travail.
Pour en savoir plus : https://www.efl.fr/actualites/social/hygiene-et-securite/details.html?ref=f761b9ab4-f21e-4fc0-8a6b-a29f366a4e35&eflNetwaveEmail