QVT : de la nécessité d’intégrer la reconnaissance dans les pratiques managériales

Eléments clés de l’article de Vanessa  BOISSARD, Psychologue sociale, Cabinet Alter Alliance

*La reconnaissance c’est quoi ?

La reconnaissance est considérée comme le premier levier de qualité de vie au travail (cf étude de l’Observatoire Deloitte et Cadre emploi) avant le contenu du travail, les pratiques de management et l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle.

Le manque de reconnaissance est le deuxième facteur de risque menaçant la santé des salariés susceptible de générer troubles physiques, cognitifs, émotionnels et comportementaux.

La reconnaissance contribue à la construction de l’identité professionnelle, du sentiment d’utilité et du sens donné au travail ; la carence de reconnaissance augmente le risque de désengagement et d’envies de départ.

Pour les collaborateurs, la reconnaissance est le principal carburant de l’estime de soi ; elle répond à un besoin primaire de sécurité psychologique et doit être nourrie constamment pour procurer bien être, action et adaptation.

*Quels leviers de reconnaissance ? Ceux-ci sont de plusieurs ordres :

-reconnaissance de soi ; se connaître et se reconnaître soi-même = fierté du travail

-reconnaissance symbolique : être reconnu = attentions, marques de gratitude, valorisation…

-reconnaissance de carrière : être estimé = montée en compétences, nouvelles expertises…

-reconnaissance financière : être évalué =rémunération, prime, gratifications…

La reconnaissance n’a de sens que si elle sincère : reconnaître n’est pas uniquement souligner ce qui va bien, c’est aussi expliquer de manière constructive ce qui ne va pas, ce qui doit changer ou cesser.

Manager la reconnaissance dans le temps permet de limiter le développement d’un sentiment d’injustice, la fuite des talents, les plaintes, la résistance au changement…mais aussi d’améliorer la qualité de vie au travail dans le sens de l’efficacité individuelle et collectif.

*Comment pratiquer ?

La reconnaissance nécessite d’être totalement intégrée dans une démarche globale d’amélioration de la QVT, ce qui suppose notamment:

-une exemplarité à tous les niveaux =valorisation des comportements vertueux mais aussi sanction des comportements toxiques,

-la connaissance du métier de chacun,

-des règles de fonctionnement co-construites,

-une réelle empathie pour comprendre les attentes des collaborateurs,

-des feedbacks réguliers et constructifs.

 

Le rôle du management est de rappeler l’importance de chaque individu pour le collectif et de développer des pratiques offrant une meilleure compréhension du collectif et le respect dû à chacun de ses membres.

Pour en savoir plus : Lire l’article publié dans les Cahiers Lamy du Drh, septembre 2020, n°278

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