
*Le Québec est cité en exemple pour ses pratiques RH innovantes, Pourquoi ?
Le Québec a réussi à trouver un équilibre entre intérêts financiers et place l’humain avec un système axé sur la flexibilité travail. Il a été à l’origine de diverses mesures marquantes :loi anti-briseurs de grève en 1977, dispositions sur le harcèlement psychologique au travail de 2004, régime d’assurance parentale ayant introduit le congé de paternité en 2006…
Le but du livre n’est pas de dénoncer des comportements particuliers, mais de pointer les incongruités des fonctions RH et managériales, quelle que soit la personne qui les exerce.
Qu’est-ce qui vous agace, par exemple, dans la fonction RH ?
D’une part les offres d’emploi qui souvent sont des descriptions d’emploi que l’on reprend en les enjolivant en croyant qu’il existe un candidat idéal pour le poste en question. C’est manquer de respect vis-à-vis des candidats que de décréter d’emblée qu’ils ne feront pas l’affaire parce qu’ils ne cochent pas toutes les cases. On attache trop d’importance au respect des critères de poste alors que recruter est d’avoir la bonne personne au bon moment.
D’autre part, le fait de s’en remettre aux « tendances » : un DRH doit être capable de penser par lui-même, sans s’arrêter à ce qu’il l convient de faire ou non.
Qu’est-ce qu’un bon DRH, selon vous ?
Quelqu’un capable d’enlever sa casquette de DRH pour comprendre la réalité du salarié , capable de s’imprégner de ses besoin et de ses ambitions professionnelles, puis de remettre sa casquette pour lui proposer un éventail de solutions sans lui imposer. Un bon DRH sait mettre son ego de côté et ne pas trop se prendre au sérieux ; son rôle est de favoriser la satisfaction des individus et la bonne marche du collectif de travail. Il doit rester un contributeur de l’entreprise, au même titre que les autres salariés.
Pour en savoir plus : « Je suis un RH » par Kevyn Gagné, Editions du Panthéon, nov 2020