Archives de Catégorie: Note de lecture

L’Hécatombe invisible: Matthieu LEPINE, éditions du Seuil


Une enquête sur les morts aux travail : « Ils s’appelaient Michel, Harouna, Franck, Romain, Hugo, Christiane, Yucel ou encore Teddy.

Ils étaient ouvriers, travailleurs indépendants, apprentis, parfois même stagiaires.

Tous ont en commun d’avoir perdu la vie dans l’exercice ou l’apprentissage de leur métier… »

Matthieu Lépine dénombre les accidents du travail mortels depuis plus de quatre ans. Son ouvrage dévoile le bilan terrifiant de ce recensement inédit.

Chiffres, témoignages, analyses, L’Hécatombe invisible lève un tabou sur une réalité ignorée : la mort au travail est un fait social majeur en augmentation qui concerne des travailleurs souvent jeunes et au statut précaire.

Les circonstances : non-respect des obligations de sécurité, négligence de la formation, recours massif à une main-d’œuvre intérimaire ou employée en sous-traitance, déresponsabilisation des entreprises, la dégradation généralisée des conditions de travail sont au cœur des enjeux sur la question des accidents professionnels.

Matthieu Lépine enseigne l’histoire-géographie en Seine-Saint-Denis. L’Hécatombe invisible est son premier livre

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« Les transformations du travail » Editions Point d’orgue

Dans la société d’aujourd’hui le travail connait des transformations accélérées du fait de la mondialisation, de la digitalisation, de l’ubérisation ou du télétravail qui s’est beaucoup développé durant la crise sanitaire.

En abordant des sujets aussi divers que la santé au travail, la durée du travail, le coût du travail, la formation professionnelle, la protection professionnelle universelle ou le rôle de l’État, de l’entreprise, des syndicats et de la société civile, l’ouvrage cherche à tracer la voie qui permet de concilier l’adaptation aux transformations du travail et la protection des salariés, y compris la protection des personnes qui ne bénéficient pas du droit du travail. Il avance pour cela plusieurs propositions.

Elaboré sous la supervision de Jacky Bontems et Aude de Castet de Démocratie Vivante, think tank présidé par Dominique Villemot, l’ouvrage se compose de contributions écrites par des experts reconnus des questions traitées :

Philippe Aghion, Jacques Barthélémy, Gilbert Cette, Jérôme Chemin, Nathalie Canieux, Gépy Koudadje, Gérard Lopez,

Jean-Claude Mailly, Nicole Notat, Marie-Christine Oghly, Michael Pinault, Rodrigue Tchouale, le docteur Vinh Ngo et Michel Yahiel.

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« Pouvoir faire un beau travail, une revendication professionnelle », JP Bouilloud Erès 2023

Le travail occupe une part centrale dans nos vies modernes.

Bien que capitale, sa dimension esthétique est souvent négligée. Pourtant nous avons besoin de pouvoir faire du beau travail, du travail bien fait, d’avoir de bonnes relations de travail, de travailler dans un cadre acceptable…

La simple rationalité dans le monde du travail, la course éperdue aux réductions de coûts, la seule prise en compte des dimensions économiques a fait voler en éclat les anciennes relations du travail.

Il n’est plus question de livrer au client un travail « bien fait », il faut au contraire faire si possible un travail assez bon pour qu’il paraisse acceptable tout en coûtant moins cher à l’entreprise.

L’oubli du beau, voire son interdiction, nous rend tous complices d’une trahison généralisée, où les produits ne sont pas ce qu’ils prétendent être, où les services s’avèrent moins efficaces qu’annoncés.

A côté de la « souffrance éthique », il y a une véritable « souffrance esthétique » dans l’empêchement de ce beau travail. Celle-ci est très souvent une souffrance par rapport au temps, temps manquant, temps pressé, temps laminé ou haché et dans lequel l’individu a le sentiment que son action est à la fois fatigante et insatisfaisante car inaboutie.

La préoccupation esthétique doit être un impératif éthique, une catégorie morale pleinement reconnue car elle concerne chacun dans l’univers du travail.  Le beau travail est un droit moral.

Jean-Philippe Bouilloud est sociologue, professeur à ESCP Business School et chargé de cours à l’université Paris-Cité. Il est vice-président du réseau international de sociologie clinique, membre associé du LCSP (UPC)

Pour en savoir plus https://www.editions-eres.com/ouvrage/5055/pouvoir-faire-un-beau-travail:

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Recruter gagnant-gagnant

Recruter est devenu une épreuve dont la difficulté va croissant, du fait de la rareté des candidats. Cette situation élargit leur éventail de choix.

Dans cet environnement très difficile, l’entretien de recrutement devient capital pour convaincre et surtout mettre au diapason les attentes avec la réalité.

L’ouvrage passe en revue toutes les conditions à réunir pour en faire une réussite. Après l’analyse des compétences et de l’expérience, voire des capacités réelles évaluées avec des tests, arrive le moment de la rencontre avec le candidat. Inévitablement stressant, car chargé d’enjeux.

L’objectif n’est pas aisé à atteindre. l’auteur explique comment bien distinguer :

*le profil du candidat, produit de l’analyse des informations fournies et des stéréotypes que le recruteur lui assimile,

*de la personne rencontrée en entretien.

L’auteure détaille à quelles conditions il sera possible de vérifier si les aspirations du candidat sont compatibles avec les capacités et les besoins de l’entreprise.

Toutes ces étapes doivent être patiemment effectuées pour éviter les désillusions.

Pour en savoir plus : « Recruter gagnant-gagnant, » Corinne Souissi, Gereso,

https://www.info-socialrh.fr/gestion-de-emploi/recrutement/maitriser-lentretien-de-recrutement-725287.php?utm_source=selligent&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter&utm_content=isrh_nl_07_03_2023&utm_term=

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« Datae Humanum », la transformation digitale au service du renouveau humain » Editions La Sirène verte.

Un essai documenté, didactique et engager pour désacraliser la transformation numérique, expliquer ce qui permet sa monétarisation mais surtout décrypter ses dessous humains : peurs cachées, méandres culturels qui la bloquent et peuvent coûter cher.

Très engagée dans l’innovation par la date, l’auteure est convaincue que l’intelligence artificielle peut cohabiter avec l’humain dans une perspective de renouveau de l’entreprise.

Pour en savoir plus :https://www.amazon.fr/Datae-Humanum%C2%AE-transformation-digitale-renouveau/dp/2382960124

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« Parlons Retraite en 30 questions », la documentation française »

Avec l’espérance de vie et la durée de vie en retraite qui s’allongent, les Français bénéficient de la deuxième durée moyenne de retraite la plus longue selon l’OCDE.

En 2021, le système de retraite était déficitaire de l’ordre de 0,4% du PIB.

Après avoir dressé un état des lieux sur la démographie, Antoine Bosio, économiste, maître de conférences à l’Ecole des Hautes Etudes en science sociales, professeur associé à l’Ecole d’Economie de Paris et Directeur de l’Institut des politiques publiques, explique le fonctionnement des systèmes de retraites spécifiques, le traitement des inégalités et la question des réformes.

La génération née en 1960 va passer en moyenne 28 % de sa durée de vie à la retraite.

Comprendre le fonctionnement des systèmes de retraite est nécessaire pour préparer sa propre retraite et pour se forger une opinion sur les réformes.


Quelles sont les contraintes démographiques ?

Comment les retraites sont-elles financées ?

À quoi correspondent les différents régimes ?

L’ouvrage, enrichi de nombreux graphiques et schémas, répond à 30 questions essentielles sur la retraite.

Pour en savoir plus :https://livre.fnac.com/a16978293/La-Documentation-Francaise-Parlons-retraites-en-30-questions

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« On ne naît pas Manager, on le devient » Julie Zhuo, éditions Pearson

Comment manager avec confiance dans des situations nouvelles et inattendues ?

Un ouvrage inspirant autour de :

*guide pour tout nouveau ou futur manager en quête de son style de leadership.

*place à la culture d’entreprise et à l’apprentissage collectif.

*outils concretsd’amélioration applicables à tous les secteurs et types de structures : feedback, réunions efficaces, recrutement, anticipation et désamorcer les conflits..

Un éclairage vivant et pragmatique dédramatisant le rôle du manager et la gestion quotidienne intégrant des situations, drôles ou difficiles avec des anecdotes stimulantes…

Pour en savoir plus :https://www.amazon.fr/manager-devient-Best-seller-Street-Journal/dp/2744068101

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La crise du travail est une crise du sens :Thomas Coutrot et Coralie Perez, Ed du Seuil, novembre 2022

 Une inspiration théorique à chercher du côté de l’ergonomie, de la sociologie et de la psychologie du travail.

Une référence explicite à la psychodynamique du travail, telle que développée par Christophe Dejours et Yves Clot, permettant d’identifier les constituants du sens du travail. Loin des conceptions doloriste -le travail comme peine- ou utilitariste — le travail comme renoncement au loisir contre salaire-, il s’agit de le concevoir certes comme

* une souffrance, face à la résistance du réel, mais tout autant comme un plaisir quand il est couronné de succès et comme une liberté quand il s’affranchit de la prescription.

Autre référence assumée, celle d’une perspective marxienne d’un travail affranchi de l’aliénation. Sont ainsi identifiés 3 principaux éléments qui donnent au travail son sens : *l’utilité sociale = faire ce qui est utile aux autres et à la société, *la cohérence éthique = le faire en conformité avec les règles de l’art et les valeurs du monde social, *l’accomplissement de soi, à travers l’expérience acquise et l’épreuve surmontée.

Les auteurs soumettent leur problématique à l’épreuve des faits à travers d’enquêtes pluridisciplinaires sur les sorties d’emploi et le malaise au travail qui les ont conduits à creuser la question du sens. C’est à travers des enquêtes statistiques sur les conditions de travail et les risques psycho-sociaux (Enquêtes CT-RPS de la DARES et l’INSEE menées en 2013-16 puis en 2019) qu’ils ont identifié : 

*La relation aux autres (clients ou usagers) qui compte pour beaucoup pour les salariés du care et des services publics, aussi bien en termes d’utilité sociale que de réalisation de soi, et en dépit de conflits éthiques plus fréquents qu’en moyenne.

*Le contexte organisationnel déterminant :  fixation d’objectifs, succession de changements, position de sous-traitance vont de pair avec une perte de sens au travail.

*À l’inverse, quelle que soit la catégorie professionnelle, le risque de souffrir de dépression est bien plus élevé chez les salariés dont le travail a perdu de son sens ; et la probabilité de changer d’emploi est de 30 % plus forte quand le sens manque.

S’ajoute la prise en compte d’une 4ème quatrième composante que les auteurs nomment « remords écologique suite à la question « Avez-vous l’impression que votre travail a des conséquences négatives pour l’environnement ? ». La réponse est positive pour 31 % des salariés et le sentiment de faire « un sale boulot » plus fréquent chez les hommes, les ouvriers et ceux dont les conditions de travail sont pénibles ou risquées, ou l’autonomie limitée. Il est aussi présent chez les cadres de la construction, du commerce, de la recherche ou de la communication.

Thomas Coutrot et Coralie Peres réussissent à nourrir et documenter la question du sens du travail en lui donnant assise conceptuelle et consistance factuelle. Une contribution qui ouvre à la recherche de stimulantes perspectives, notamment pour faire évoluer les enquêtes statistiques sur le travail. Un autre de leurs apports est d’opérer une double jonction : entre expérience subjective et conditions objectives du travail, mais aussi entre nature et culture, quand ils appellent pour finir à ce que le travail « prenne soin de notre monde au lieu de le détruire ».

Pour en savoir plus : Redonner du sens au travail, Thomas Coutrot, Coralie Perez, Editions du Seuil

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Les clauses sociales : rapports entre droit du travail et droit international économique, LGDJ

Les clauses sociales : contribution à l’étude des rapports entre le droit du travail et le droit international économique

Lopez, Benoît, LGDJ – Collection : Bibliothèque de droit social , 28/06/2022 ISBN : 978-2-275-10847-6

Cet ouvrage est une version remaniée d’une thèse, une étude des synergies nouvelles entre le droit
international économique et le droit du travail.

A l’ère de la mondialisation, le déploiement de chaînes de valeur mondiales par les entreprises multinationales plaide pour une meilleure prise en compte des enjeux transnationaux du travail, ce qui pourrait amplifier, à l’avenir, le rôle du droit du travail.

Résumé : À la faveur de la mondialisation économique, les échanges marchands, les investissements, l’aide au développement ont progressivement été des faits, des réalités économiques saisies dans des qualifications juridiques. Or, certaines difficultés découlent de la relation qu’entretient le droit international économique, chargé de les encadrer, avec d’autres branches du droit. Ainsi, concernant le droit du travail, le développement des clauses sociales n’a pas conduit, à l’heure actuelle, à une réelle modification du droit international économique. Certaines des caractéristiques irréductibles du droit du travail participent même à limiter la fécondité de leurs rapports. Pourtant, le déploiement des chaînes de valeur mondiales, par les entreprises multinationales, plaide au contraire pour une meilleure prise en compte des enjeux transnationaux du travail. À cet égard, l’avènement de synergies nouvelles entre le droit international économique et le droit du travail est envisageable à la lueur de la réception juridique qu’a connue le concept de développement durable. Ce dernier conduit désormais les États, comme les entreprises, à envisager aussi bien les conséquences, y compris sociales et environnementales, que les conditions du développement de l’économie. Placé dans cette perspective, le droit du travail pourrait, à l’avenir, voir son rôle amplifié.

©Electre 2022

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« Entre Management et Santé au travail, un dialogue impossible « , Editions Erès

Une enquête au sein d’une entreprise de travaux publics menée par des chercheurs s’est intéressé à la manière dont les consignes de sécurité des salariés étaient transmises et à l’implication du management intermédiaire en ce domaine.

Les résultats montrent la complexité du sujet et les injonctions assez souvent contradictoires.

L’étude associe professeur de sociologie et professeurs en médecine de santé au travail conclut à la nécessaire interaction avec les managers en matière de prévention et de santé au travail car certains dispositifs managériaux peuvent être pathogènes.

Est particulièrement soulignée la difficulté pour les managers de porter les messages de prévention; notamment les chefs de chantier ont du mal à s’exprimer sur ce registre: face aux enjeux de l’activité, ils justifient parfois une certaine distance vis à vis des consignes de sécurité.

De leur côté, les médecins du travail modulent leur communication en direction des employeurs et des managers par crainte de difficultés d’application.

Ces difficultés constituent des freins à la santé et à la sécurité, d’où la nécessité de renforcer le dialogue entre monde du management et monde de la santé pour une meilleure compréhension de l’environnement de travail, des enjeux et des contraintes respectives.

Pour en savoir plus : https://www.editions-eres.com/ouvrage/4925/entre-management-et-sante-au-travail-un-dialogue-impossible

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