Archives de Tag: Editions Eres

« Pouvoir faire un beau travail, une revendication professionnelle », JP Bouilloud Erès 2023

Le travail occupe une part centrale dans nos vies modernes.

Bien que capitale, sa dimension esthétique est souvent négligée. Pourtant nous avons besoin de pouvoir faire du beau travail, du travail bien fait, d’avoir de bonnes relations de travail, de travailler dans un cadre acceptable…

La simple rationalité dans le monde du travail, la course éperdue aux réductions de coûts, la seule prise en compte des dimensions économiques a fait voler en éclat les anciennes relations du travail.

Il n’est plus question de livrer au client un travail « bien fait », il faut au contraire faire si possible un travail assez bon pour qu’il paraisse acceptable tout en coûtant moins cher à l’entreprise.

L’oubli du beau, voire son interdiction, nous rend tous complices d’une trahison généralisée, où les produits ne sont pas ce qu’ils prétendent être, où les services s’avèrent moins efficaces qu’annoncés.

A côté de la « souffrance éthique », il y a une véritable « souffrance esthétique » dans l’empêchement de ce beau travail. Celle-ci est très souvent une souffrance par rapport au temps, temps manquant, temps pressé, temps laminé ou haché et dans lequel l’individu a le sentiment que son action est à la fois fatigante et insatisfaisante car inaboutie.

La préoccupation esthétique doit être un impératif éthique, une catégorie morale pleinement reconnue car elle concerne chacun dans l’univers du travail.  Le beau travail est un droit moral.

Jean-Philippe Bouilloud est sociologue, professeur à ESCP Business School et chargé de cours à l’université Paris-Cité. Il est vice-président du réseau international de sociologie clinique, membre associé du LCSP (UPC)

Pour en savoir plus https://www.editions-eres.com/ouvrage/5055/pouvoir-faire-un-beau-travail:

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« Entre Management et Santé au travail, un dialogue impossible « , Editions Erès

Une enquête au sein d’une entreprise de travaux publics menée par des chercheurs s’est intéressé à la manière dont les consignes de sécurité des salariés étaient transmises et à l’implication du management intermédiaire en ce domaine.

Les résultats montrent la complexité du sujet et les injonctions assez souvent contradictoires.

L’étude associe professeur de sociologie et professeurs en médecine de santé au travail conclut à la nécessaire interaction avec les managers en matière de prévention et de santé au travail car certains dispositifs managériaux peuvent être pathogènes.

Est particulièrement soulignée la difficulté pour les managers de porter les messages de prévention; notamment les chefs de chantier ont du mal à s’exprimer sur ce registre: face aux enjeux de l’activité, ils justifient parfois une certaine distance vis à vis des consignes de sécurité.

De leur côté, les médecins du travail modulent leur communication en direction des employeurs et des managers par crainte de difficultés d’application.

Ces difficultés constituent des freins à la santé et à la sécurité, d’où la nécessité de renforcer le dialogue entre monde du management et monde de la santé pour une meilleure compréhension de l’environnement de travail, des enjeux et des contraintes respectives.

Pour en savoir plus : https://www.editions-eres.com/ouvrage/4925/entre-management-et-sante-au-travail-un-dialogue-impossible

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« L’usage des serious games en entreprise : récréation ou instrumentalisation managériale ? » Lydia Martin, éditions éres

L’usage des serious games en entreprise

Lydia Martin, psychologue du travail et chercheur associée au CRTD du Cnam propose  une enquête approfondie des « jeux sérieux », à partir d’un cas précis dont l’objectif est  de collaborer et de coopérer « intra et inter-équipe ». Les objectifs pédagogiques  sont précis : constitution d‘une équipe, répartition des rôles et des responsabilités, définition d‘une stratégie, gestion du risque et du stress, apprentissage organisationnel et communication…

Créés aux Etats-Unis dans les années 60, les serious games se sont diffusés en entreprise depuis 2000, au service de la formation et du développement des compétences professionnelles.  Il s’agit de favoriser créativité, motivation, coopération, communication,  relations humaines, mais aussi la prise de décision, la prise de risque, la réflexion stratégique, la ténacité et des comportements éthiques…

L’ouvrage livre une analyse détaillée de ce processus pédagogique à partir des observations de jeu et des entretiens réalisés auprès des managers en s’attachant à mieux cerner le lien entre le jeu virtuel et les pratiques professionnelles.

Un éclairage utile pour les responsables de formation.

Pour en savoir plus : « L’usage des serious games en entreprise – récréation ou instrumentalisation managériale ? »  éditions Erès, collection « Clinique du travail » dirigée par Yves Clot et Dominique Lhuilier, 

ttps://www.editions-eres.com/ouvrage/4280/l-usage-des-serious-games-en-entreprise

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