Paradoxe satisfaction/désir de changement :85 % des actifs français déclarent être globalement satisfaits de leur poste actuel et se disent plutôt optimistes pour les 5 ans à venir. Et pourtant, seul 20 % d’entre eux pensent que leur secteur est sûr et n’envisagent pas de changer d’emploi/de domaine d’activité. Ce qui explique sans doute au moins en partie que 57 % des salariés ont envisagé une réorientation professionnelle au cours de l’année 2021.
Paradoxe désir de flexibilité/travail supplémentaire : 64% des salariés français aimeraient plus de flexibilité dans leurs horaires de travail, et 57 % accepteraient même une baisse de salaire si elle impliquait un meilleur équilibre travail/vie privée. Et pourtant, le nombre d’heures supplémentaires non rémunérées s’établit à une moyenne de 6h00, mais monte à 7,22 h chez les 18-34 ans et à 7,88h pour les 18-24 ans.
Paradoxe engagement/stress au travail : Malgré un fort désir de changement et d’évolution des modes de travail, une grande majorité de salariés restent engagés. Chiffres avec ceux du baromètre Swile réalisé cette année, qui révèle que 63 % des salariés français sont bel et bien engagés…Et pourtant, le stress au travail a atteint des niveaux préoccupants et concerne 64 % des salariés au moins une fois par semaine. Plus problématique encore, en termes de conséquences : 40 % des travailleurs pensent que leur travail pâtit d’une santé mentale en détresse
Paradoxe souhait de télétravail/retour au bureau : 36% des actifs français songeraient à rechercher un nouveau poste si on les obligeait à retourner sur leur lieu de travail à temps plein sans que cela ne soit nécessaire ; c’est assez peu si l’on se compare, mais 53 % des 18-24 ans le déclarent clairement, contrairement aux suppositions de certains qui pensaient que les jeunes actifs attendaient désespérément de retourner sur leur lieu de travail. Et pourtant, les actifs ne sont que 21 % à dire que le travail à distance a facilité leur vie, contre 41 % qui estiment que ça l’a rendu plus difficile.
Paradoxe désir de sécurité/exigence sociale et sociétale : le contexte actuel pousse les actifs à augmenter leur sécurité d’emploi ; 47 % des travailleurs la considèrent désormais comme une priorité. Et pourtant, 66 % des salariés envisageraient malgré tout de trouver un nouvel emploi en cas de disparités salariales femmes-hommes au sein de leur entreprise, et 62 % en l’absence d’une politique de diversité et d’inclusion.
Conclusion de l’étude d’ADP : « Les travailleurs réfléchissent plus que jamais à leurs attentes vis-à-vis de leur travail et de la vie en général. En prenant parfois la direction opposée, ils repensent à leur valeur, à la signification de la sécurité de l’emploi, à leurs attentes envers leurs employeurs et aux compromis qu’ils sont prêts à faire.Is déclarent avoir fortement besoin d’un nouveau modèle en matière de relations professionnelles avec leurs employeurs. Augmentations des salaires, flexibilité et soutien accrus, nouveaux défis à relever, meilleure reconnaissance, amélioration des perspectives d’emploi ou de l’inclusion et de l’équité de la culture d’entreprise : la liste des initiatives permettant de maintenir l’engagement et l’épanouissement des travailleurs est longue et variée. »
Pour en savoir plus :People at Work 2022 : l’étude Workforce View