En 2017, en France, 44 % des salariés (soit 10,4 millions de personnes) déclarent, au cours du mois précédent, avoir travaillé le soir (20/24 h), la nuit (minuit/ 5 h), le samedi, le dimanche, ou à leur domicile (lorsque ce n’est pas leur lieu de travail habituel). Pour les non-salariés, la proportion est plus importante : 76 % d’entre eux sont concernés
Une publication de la Dares du 28 juin 2018 s’appuie sur l’enquête Emploi de l’Insee de 2017, complétée par l’enquête Conditions de travail de la Dares de 2016.
A retenir :
Le travail le samedi est le plus fréquent (35% des salariés et 69 % des non-salariés). Viennent ensuite le travail le soir (23,3 % des salariés et 41,5 % des non-salariés) et le dimanche (19,2 % des salariés et 37 % des non-salariés). Le travail de nuit (minuit – 5 h) est l’horaire atypique le moins fréquent (9,1 % des salariés et 10 % des non-salariés).
Souvent les horaires atypiques se cumulent : 93 % des salariés qui travaillent le dimanche sont aussi en activité le samedi, et 86 % de ceux qui travaillent le soir continuent la nuit. Les salariés à temps partiel sont autant exposés aux horaires atypiques que ceux à temps complet, même si les premiers travaillent plus souvent le samedi, et les seconds plus souvent le soir et la nuit.
Dans les deux cas, ils travaillent davantage que les travailleurs suivant des horaires classiques : 1 763 heures annuelles effectives (1 587 heures pour ceux n’ayant pas d’horaires atypiques) et 226 jours par an (contre 207 jours).
S’agissant de la répartition hommes et femmes, même si les hommes sont légèrement plus touchés par ces horaires atypiques que les femmes (44,2 % contre 43 %), cela touche les métiers les moins mixtes.
Côté masculin : militaires, policiers, pompiers, agents de gardiennage, conducteurs de véhicule, cuisiniers, bouchers, charcutiers et boulangers, avec davantage d’heures de travail effectuées le soir et la nuit.
Côté féminin : infirmières, sages-femmes, aides-soignantes, vendeuses, caissières, agents d’entretien, aides à domicile et ménagères.
Dans les deux cas, il s’agit de professions nécessitant une présence sur leur lieu de travail pour assurer la continuité du contact avec le public ou d’un service ou des impératifs de production industrielle. Les horaires atypiques entraînent souvent le développement d’autres emplois à horaires atypiques : par exemple par la nécessité de développer des transports pour desservir une zone commerciale ouverte le dimanche.
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