Selon l’enquête publiée le 22 novembre par ELEAS, cabinet de conseil en qualité de vie au travail, 4 salariés sur 10 considèrent recevoir trop d’informations, en raison notamment des outils numériques.
Des constats : Les outils numériques sont partie intégrante du quotidien des salariés :
*75% des sondés disent les utiliser plus de 3 heures par jour –(67%en 2016)
43% des sondés ont un usage intensif de ces outils = plus de 6 heures par jour.
*47% les utilise encore après le travail, 45% le week-end et 35% pendant les congés.
Cette exposition est pourtant jugée positivement par la majorité des salariés : c’est un progrès permettant davantage de réactivité dans l’échange d’informations (62%) ; plus d’autonomie professionnelle (57%) ; plus de flexibilité (43%)
Des réserves émises sur le contenu du travail, qui tend à devenir plus répétitif, *avec une moindre diversité des tâches, une diminution de la coopération entre collègues, des rapports plus dématérialisés avec les clients…
Des effets négatifs exprimés : *un sentiment diffus de surabondance d’informations ; le ressenti d’un manque de temps pour traiter ces informations ; de la fatigue et un sentiment de submersion…
D’où la conclusion de l’étude relativisant l’efficacité attendue des outils numériques professionnels. A relever également que les jeunes (18-29 ans) se disent plus fragilisés par l’utilisation intense de ces outils professionnels que leurs aînés ; plus stressés (48%, contre 35% pour l’ensemble des salariés) : plus submergés (44%, contre 36% pour l’ensemble des salariés) ; moins concentrés (44% contre 32% pour l’ensemble des salariés) ; plus désorientés (33% contre 22% pour l’ensemble des salariés).
Face à ce constat, le droit à la déconnexion et les mesures prises par les entreprises paraissent insuffisantes : 41% des sociétés n’ont ainsi mis en place aucune action, 23% ont diffusé des chartes de bonnes pratiques et seules 16% ont élaboré des règles de déconnexion.
Pour en savoir plus : Etude ELEAS , septembre 2018