Présenté comme un nouveau mode de management dans le sillon de l’entreprise libérée, le management concertatif correspond à une organisation sans chefs et sans ordres : une illustration via des méthodes promues au sein du Groupe Hervé…
Le concept repose sur deux idées majeures :
– d’une part, si le management d’autorité engendre des salariés qui suivent ou s’opposent, le management concertatif permet à chacun de se mettre en situation de responsabilité et de créer ensemble les décisions.
– d’autre part, les salariés sont des « intrapreneurs » s’organisant et fixant eux-mêmes leurs objectifs et leurs stratégies.
Dans le groupe Hervé, cette approche s’appuie sur une classification des collaborateurs de l’entreprise en trois catégories, présentée par la direction comme étant un outil théorique pour aider les personnes à s’améliorer :
-les dauphins correspondent à un profil idéal c’est à dire des salariés qui sont eux-mêmes et par nature assertifs.
-les moutons correspondent à des personnes souhaitant être comme les autres et donc suivent avec une nature plutôt anxieuse.
-les renards correspondent à des éléments perturbateurs avec en caractéristiques majeures duplicité et mensonge.
Concrètement le système fonctionne avec des réunions mensuelles permettant de définir ses objectifs autour de son manager d’activité, sachant que l’entreprise comporte très peu de fonctions supports (à titre d’exemple, l’entreprise de 3 000 salariés ne dispose pas de Drh).
La réunion mensuelle donne lieu à des autocritiques, sachant que l’objectif est d’identifier :
-d’une part, les moutons qu’il faut aider à prendre confiance entre eux en leur faisant prendre des risques pour les faire devenir dauphins
-d’autre part, les renards qui perturbant le mode concertatif doivent être incités à partir d’eux-mêmes, ce qui se produit dès lors que la méthode a abouti à leur isolement et leur mise en cause devant leurs collègues.
Pour en savoir plus :
https://www.franceinter.fr/le-groupe-herve-derriere-la-facade-de-l-entreprise-liberee-des-salaries-classes-et-sous-surveillance