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Baromètre des préférences des salariés 2022 : JLL, Sondage, Juin 2022

La dernière édition du Baromètre des Préférences des Salariés révèle que le modèle de travail hybride, fondé sur l’alternance entre différents lieux de travail, est devenu le mode de travail le plus plébiscité aujourd’hui parmi les salariés du tertiaire ; il est adopté par la majorité des salariés de bureaux.

Le travail hybride soulève de nombreuses questions :

*vers une société à deux vitesses ? un tiers de la population de bureau dans le monde est très enthousiaste à l’égard de ces changements mais un autre tiers se sent laissé pour compte.

*une cage dorée pour les plus engagés ? Parmi les travailleurs alternant le travail dans 3 lieux différents chaque semaine, il ressort que si ce mode de travail offre de nombreuses opportunités d’autonomie, il exige également une culture du changement permanent pour les collaborateurs qui doivent s’adapter continuellement à différents environnements de travail, rythmes de travail, collègues : ces travailleurs se révèlent plus à risque en termes de santé mentale.

L’employeur doit montrer qu’il est réellement à l’écoute des besoins et des aspirations de ses salariés : il ne suffit pas d’offrir aux salariés un quota hebdomadaire de jours de travail à distance ; les employeurs doivent reconsidérer leur responsabilité dans l’établissement d’un monde du travail plus équitable, capable de soutenir tous les styles de travail et attentif à ce que personne ne se sente exclu.

Le déploiement du travail hybride confère au bureau un rôle crucial mais différent de celui du jeu traditionnel. Le bureau doit devenir une destination accueillante et inclusive, où chaque collaborateur peut trouver un soutien, une reconnaissance de ses pairs et nourrir un sentiment d’appartenanceIl doit devenir le point d’ancrage d’une organisation favorisant les réalisations communes, tout en permettant l’épanouissement individuel. C’est un moment charnière de l’histoire du travail où les employeurs ont l’opportunité de redéfinir la façon de travailler et de socialiser ; son succès sur le long terme nécessitera de repenser en profondeur le rôle du bureau, et la façon dont il peut encourager une culture managériale et une dynamique communautaire renouvelées.

Pour en savoir plus :https://www.jll.fr/fr/etudes-recherche/recherche/Barometre-des-preferences-salaries-2022#:~:text=La%20derni%C3%A8re%20%C3%A9dition%20de%20notre,le%20pratiquer%20d%C3%A9j%C3%A0%20aujourd’hui.

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« Bas les masques « 

Une ère nouvelle au travail sans les masques ? Une occasion de se connaître et de se reconnaître ! et peut être l’opportunité de travailler autrement..
.https://www.rhinfo.adp.com/rhinfo/2022/bas-les-masques/

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La justice prédictive, un nouveau défi pour le juge : point de vue du vice-président du Conseil d’Etat

Lors du colloque organisé à la Cour de cassation le 12 février 2018, Jean-Marc Sauvé, Vice-président du Conseil d’État, a présenté une intervention sur la justice prédictive : un point de vue sur le défi qu’elle représente, les risques et les opportunités qu’elle engendre, d’où la nécessité de faire preuve d’une grande vigilance sur les principes d’une justice indépendante, impartiale, transparente, humaine et équilibrée…

Justice prédictive, porteuse de transformations majeures, mais ambivalentes.

*des évolutions bénéfiques pour la qualité et l’efficacité de la justice:  Les algorithmes prédictifs et l’open data accélèrent le règlement des litiges et à accroissent la sécurité juridique, en améliorant la prévisibilité des décisions de justice : meilleure connaissance des pratiques juridictionnelles, appréciation des chances de succès d’une procédure, moyens les plus pertinents à soulever. Ces développements technologiques devraient favoriser l’accès au droit et l’égalité devant la justice ainsi que la stabilisation et l’harmonisation de la jurisprudence.

Le recours à des algorithmes pour les dossiers répétitifs et les simples, (évaluation d’un dommage, application d’un barème déterminé…) encouragerait le règlement de nombreux litiges en amont par le recours à des modes alternatifs de règlement : médiation, conciliation… La justice prédictive favoriserait ainsi le recentrage des juges là où leur expertise a une grande valeur ajoutée: d’où une plus grande confiance dans une justice plus rapide, sûre et efficace.

*les progrès technologiques n’excluent pas des risques pour le rôle du juge et l’accès à la justice:  Le risque est que le juge perde sa liberté d’appréciation et son indépendance et se range, par sécurité à l’opinion dominante. Or, la justice suppose que chaque affaire soit examinée spécifiquement avec l’expérience personnelle et professionnelle du juge. C’est pourquoi il doit rester maître de la question posée autant que de l’interprétation du résultat donné par les algorithmes et des conséquences à en tirer.

Par ailleurs, si la prévisibilité du droit est nécessaire, elle ne doit pas figer la jurisprudence: un autre risque est que les algorithmes la cristallisent alors qu’elle doit être non pas rétrospective, mais apporter une solution concrète à un litige présent et accompagner les évolutions législatives, économiques et sociales.

S’il est vrai que les algorithmes prédictifs peuvent permettre d’éviter de longues et coûteuses procédures à part d’aléa réduite, l’accès au juge et les principes du procès équitable doivent rester la règle. Le recours au règlement alternatif des litiges doit être encouragé mais ne saurait faire obstacle au procès.

Open data et Justice prédictive promesses de progrès à saisir dans le respect des principes fondamentaux de la justice.

 *liberté d’appréciation et indépendance: Analyse juridique et raisonnement personnel du juge doivent être maintenus avec l’indépendance d’exercice des fonctions : application au litige des textes et de la jurisprudence pertinents en fonction des faits et circonstances propres à chaque affaire dans le cadre d’un débat qui doit rester public et contradictoire, même si des moyens technologiques sont utilisés. Intelligence artificielle et intelligence humaine doivent se combiner et se renforcer mutuellement.

*utilisation des algorithmes fondée sur les principes de neutralité et de transparence: La neutralité des algorithmes ne saurait être présumée : la méthodologie retenue dans le traitement des données disponibles en open data doit être explicite et transparente pour que les utilisateurs puissent comparer/discuter les résultats et obtenir des explications sur les différences, erreurs ou  biais constatés.  La traçabilité et la régulation des algorithmes doivent aussi être assurées ou du moins sérieusement recherchées.

*conserver une certaine hiérarchisation de la jurisprudence est nécessaire pour se repérer: L’open data a tendance à araser toute différence entre les niveaux des décisions de justice, à remettre en cause toute hiérarchie entre les différentes formations de jugement. Il est important de maintenir une véritable hiérarchie des décisions en fonction des formations de jugement, si possible en première instance, mais aussi en appel et au sein des juridictions suprêmes.

 

En synthèse : 2 points majeurs,

=Réfléchir aux chances et aux risques que comporte la justice prédictive comme aux conditions impératives de son développement.

=Se saisir des opportunités, tout en sachant faire preuve d’une grande vigilance sur l’intangibilité des principes de la justice qui se garde de tout automatisme et qui ne soit pas dépendante de modèles économiques.

L’évolution du contexte est une bonne occasion de dresser des constats, esquisser des diagnostics et proposer des orientations, des remèdes ou des limites.

Pour en savoir plus : 

https://www.efl.fr/actualites/affaires/themes-divers/details.html?ref=R-b8ab7ec2-06eb-4609-9605-b13c78f8c675&eflNetwaveEmail=

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