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Pratiques managériales 2022 : davantage d’attention portée au collectif et à la qualité de vie au travail, étude APEC, Octobre 2022

Les managers ont commencé à faire évoluer leurs pratiques pour répondre à de nouvelles attentes: les attentes premières envers les managers restent inchangées :côté direction, atteindre les objectifs (40 %) ; côté collaborateurs, reconnaître leur travail (42 %). S’ajoutent des demandes amplifiées par la crise sanitaire : porter plus d’attention au bien-être des collaborateurs et entretenir le collectif de travail. Dans ce contexte, les managers affirment faire évoluer leurs pratiques, ce que confirme une part significative de leurs collaborateurs: 6 cadres sur 10 estiment en effet que leur manager leur accorde plus d’autonomie et 1 sur 2 qu’il fait plus attention à leur équilibre vie privée/vie professionnelle.

Ces transformations exposent les managers à des dilemmes avec le sentiment d’être débordés; il reste difficile de concilier performance et bien-être avec de surcroît, un manque de temps pour assurer toutes leurs missions. Les cadres veulent demeurer des experts métier reconnus tout en devenant des professionnels du management développant des soft skills.

Les managers souhaitent le rester (84%) et la fonction de manager reste une aspiration pour une majorité des jeunes cadres non-managers (63%); les managers expriment des attentes fortes en matière de formations susceptibles de les aider dans cette période de forte transformation : 4 sur 10 aimeraient par exemple bénéficier de formations sur la conduite du changement.

Pour en savoir plus :https://corporate.apec.fr/home/nos-etudes/toutes-nos-etudes/pratiques-manageriales-2022–davantage-dattention-portee-au-collectif-et-a-la-qualite-de-vie-au-travail.html

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QVCT et sens au travail : prévention primaire au cœur des priorités managériales

L’ANI Santé au travail devenu loi en 2021 associé au 4ème Plan de Santé au Travail font évoluer la QVT en QVCT. La prévention primaire est mise au cœur des priorités managériales et donne une dimension plus stratégique aux sujets de santé au travail : la création de sens au travail dans une communauté de pratiques est aussi d’une question de leadership. 

Wilfred H. Drath et Charles J. Palus, chercheurs américains du Center for Creative Leadership, ont repensé le leadership : plus qu’un processus d’influence sociale, ils  considérent le leadership comme un processus de construction de sens social qui se produit dans des groupes de personnes engagées dans une activité commune. Ce changement de perspective est utile pour les questions de santé au travail actuelles.

Lorsque les individus, membres d’une communauté de pratique, se développent psychologiquement, cela engendre des nouvelles formes de pratique et fait évoluer les structures organisationnelles par la création de sens généré. D’une logique exclusivement exogène on passe alors à une logique aussi endogène, ce qui est justement ce que recherchent les récentes évolutions en matière de santé au travail.

La loi de 2021, la conception de la QVT évolue en ce sens : d’une logique de meilleures conditions de vie au travail on passe à la QVCT qui interroge les membres de l’organisation dans leur propre rapport au travail. Puisque les questions d’équilibre vie professionnelle – vie privée, la qualité des pratiques managériales y compris sur les questions de genre ou d’handicap, le maintien dans l’emploi et les trajectoires professionnelles, l’organisation du travail dans toutes ses dimensions mais aussi la santé et la sécurité sans oublier la question du sens au / du travail sont désormais aussi examinées avec ce prisme, la prévention primaire n’est plus le domaine réservé des spécialistes de santé au travail associés aux parties prenantes engagées dans les négociations : chaque membre de l’organisation peut s’en emparer à titre individuel et en tant qu’être socialement intégré. En découle un système d’interactions qui évolue et fait évoluer les pratiques managériales par la capacité de chacun d’adopter le point de vue de l’autre et celle d’engager le dialogue. 

Cette considération du leadership par la création de sens dans la communauté de pratique est une manière de répondre aux attentes des différents objectifs du PST4.

Quelques exemples.

-Comment développer une culture de prévention (objectif 1) et une approche partagée de la santé (objectif 5) mais aussi travailler à la QVCT (objectif 3) et à la prévention de la désinsertion et de l’usure professionnelles (objectif 4) sans donner à l’ensemble des salariés des éléments qui font sens ? 

-Comment également renforcer le dialogue social (objectif 8) sans développer un leadership fort basé justement sur cette question du sens ?

-Comment enfin répondre aux situations de crises (objectif 6) sans créer du sens ?

Tout cela suppose que les managers changent de façon de penser leur responsabilité de créateurs de sens : de récents travaux universitaires montrent que les managers n’ont pas l’obligation de donner du sens au travail de leurs collaborateurs mais plutôt de créer les conditions d’un environnement créateur de sens.

Selon certains chercheurs, il y a 5 composantes du sens au travail au leadership :

*Exemplarité morale = comportements profondément ancrés sur leurs valeurs des leaders permettant à leurs collaborateurs d’adopter des comportements analogues.

*Conscience de soi = assurer la cohérence entre son être profond, ses actes et la manière dont on est perçu est essentiel pour les leaders porteurs de sens au travail

*Accompagnement personnel et professionnel = attention régulière au travail de chaque collaborateur et son épanouissement au travail

*Contribution à l’esprit communautaire = implication/soutien de ces leaders aux travaux collectifs sont constants.

*Attitude positive envers chacun et en toute circonstance =signes de confiance et de bienveillance envers les autres et croyance que tout problème peut trouver sa solution.

Ces composantes du sens au travail sont essentielles pour les dirigeants, les managers et leurs collaborateurs car elles permettent à chacun de bénéficier d’un environnement créateur de sens, non d’imposer un sens au travail.

Par cette forme de leadership, ces dirigeants permettent à chacun de pouvoir trouver du sens à leur travail car ils sont les créateurs des conditions qui permettent au sens d’émerger, libre après à chacun de générer ce sens en fonction de ce qu’il est, de ce qu’il fait, de ses propres valeurs et de ses croyances.

Chaque collaborateur peut mieux se comprendre en tant qu’individu et en tant qu’être socialement intégré mais aussi mieux se représenter dans le système d’interactions qui évolue et fait évoluer les pratiques managériales de l’organisation. Les problématiques de QVCT pourront alors être abordées d’une façon plus inclusive pour les non spécialistes et la prévention primaire mieux s’en porter. 

Cela répondra au besoin de sens qu’a révélé un récent sondage Opinion Way pour l’Anact publié en juin 2022 (Semaine QVT) : si 84% des actifs considèrent avoir un métier porteur de sens au printemps 2022, ils sont pourtant 4 sur 10 à envisager de quitter leur emploi dans les deux ans dans la perspective d’un poste qui aurait plus de sens, Ce sondage montre également que loin de la représentation d’une quête de sens au travail essentiellement individuelle, répondre à ces inspirations implique des démarches collectives permettant de mieux reconnaître le travail.  Les démarches QVCT sont des leviers pour progresser dans ces directions.

Pour en savoir plus :https://www.preventica.com/actu-enbref-qvt-sens-leadership-190922.php?utm_source=Dolist&utm_medium=email&utm_campaign=news-emag-septembre-22-5

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« le Futur du travail » : enquête de l’ANDRH et du BCG

Menée auprès de 588 professionnels RH français cette enquête analyse l’impact de la crise et leur vision du futur du travail à horizon 2025 = principales conclusions.

1-Vers une normalisation du travail hybride : cette forme de travail devient la norme et le télétravail se stabiliserait autour de deux jours par semaine en moyenne de 2022 à 2025, en ligne avec les prévisions de l’enquête précédente.

2-l’organisation du travail et les pratiques managériales sont bouleversées selon 58% des répondants, notamment en réponse aux fortes attentes de flexibilité sur le « où » et le « quand » se déroule le travail. Si les RH interrogés reconnaissent l’existence de risques liés au futur du travail (moins d’interactions sociales, de sentiment d’appartenance et de cohésion), peu les constatent aujourd’hui.

3-Une fonction RH renforcée qui doit étendre sa sphère d’action. La fonction RH ressort renforcée : 60% des répondants estiment qu’elle a acquis plus de poids et d’influence pendant la pandémie. Il s’agit maintenant de s’assurer que cette dernière aille au-delà de ses prérogatives « classiques » (diversité, organisation) pour influer pleinement sur les grands chantiers à venir (digital, IA).

Pour en savoir plus : https://www.andrh.fr/article/Le-teletravail-post-covid-vu-par-les-DRH-Resultats-enquete-ANDRH-BCG

 

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« Séquelles du télétravail »

Bienfaits et risques du télétravail … Un nouveau mode de travail dont il convient d’analyser les avantages et les solutions à apporter à ses impacts.

Un sujet à maturer, à discuter dans le cadre d’un dialogue social constructif et à lier avec les pratiques managériales..

.https://www.rhinfo.adp.com/rhinfo/2021/sequelles-du-teletravail/

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De la Covid-19 au management RH : modes de management novateurs ou mode temporaire?

Certaines formes de management ne sont-ils pas aussi toxiques que la Covid-19 elle-même ? Ce virus invite à réviser certaines pratiques managériales pour mieux concilier vie privée et vie professionnelle, distance et proximité, économie et social. Les DRH sont appelés à jouer un rôle d’équilibristes entre ces objectifs apparemment opposés.

Si la question de la protection de la santé du salarié au travail ne cesse de prendre une importance croissante avec la QVT  il apparait que la Covid 19 devrait conduire les DRH à :

*s’appliquer à davantage considérer le salarié comme un SUJET de droits individuels et non seulement comme un OBJET de droits et de soins collectifs,

* à répudier les mesures de préventions excessives dans la crainte de la mise en cause de leur responsabilité (obligation de sécurité) ainsi qu’une communication fondée sur la peur , qui conduisent au rejet de l’autre, à la méfiance, au repli sur soi…  Il s ‘agit de savoir-faire un mix entre prévention et compréhension.

La Covid 19 aura suscité l’ouverture d’un débat sur les bienfaits/méfaits du télétravail qui bouleverse  l’organisation de l’entreprise mais aussi les relations sociales et l’équilibre vie privée /vie professionnelle. Elle entraine la multiplication des négociations d’entreprises ou interprofessionnelles sur ce thème comme sur celui visant à intégrer la QVT aux négociations. Elle accélère aussi le passage à l’ère de  l’entreprenariat avec le développement de l’emploi indépendant, des micro-entrepreneurs, sans oublier les plateformes.

Il est urgent de consulter davantage le CSE et le médecin du travail, ou de créer au-delà de l’inspection du travail, un organe de socio vigilance au travail afin de mieux analyser l’augmentation inquiétante des accidents du travail et des burn-out. La Covid 19 peut  faire émerger les notions de solidarité, de respect de l’autre et de règles de protection et de responsabilité collectives : c’est aux DRH de résister aux critères exclusivement financiers des DAF …

Jacques Brouillet  j.brouillet@acd.fr, membre du Cercle Embelys.

Pour en savoir plus :  https://www.jobsferic.fr/de-la-covid-19-au-management-rh-des-modes-de-management-novateurs-ou-le-management-dune-mode-temporaire/

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« Travail et Management à l’épreuve des Sciences Sociales : un éclairage pour allier Qualité de Vie au Travail et Performance. »

Un ouvrage publié aux Editions EMS sous la coordination de Frédérique RIGAUD, Marie CADRE, MarieAnne SAULE et Damien RIVIÈRE .

Il  regroupe les adaptations des meilleurs mémoires rédigés dans le cadre de la formation continue du Master « Management, travail et développement social » de l’université de Paris-Dauphine.

Ces travaux  mis en commun permettent d’enrichir les réflexions sur les pratiques managériales, les formes d’organisation et leurs conséquences sur le développement social.

Le livre  s’articule autour de 3 grands thèmes :

  • La face cachée du Travail : qu’est-ce qui est en jeu pour l’individu et le collectif ?
  • L’engagement et le sur-engagement : quels risques pour l’individu (avant, pendant et après) ?
  • La QVT à l’œuvre : Comment être acteur du et dans le changement ?
Norbert Alter, Sociologue des Organisations et Directeur du Master,  a réalisé la préface.

Le livre s’adresse à tous ceux qui veulent prolonger ou engager une dynamique d’entreprise,  ou qui cherchent à développer leur activité sur le long terme, tout en étant soucieux de mesurer l’impact immédiat.

Il intéressera  les acteurs du travail : managers, dirigeants, consultants… et les professionnels de la sociologie du travail et la psychologie du travail ainsi que les étudiants des formations de gestion s’orientant vers les fonctions RH.

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