Bilan après 1 an d’application de l’ANI de novembre 2020 sur le télétravail ; selon une étude de Réalités du dialogue social et de l’Observatoire de la RSE, l’approche des organisations demeure trop restrictive, sans prendre suffisamment en compte les enjeux de prévention santé et l’évolution des pratiques managériales.
Dans une étude publiée récemment, les deux associations ont examiné 3 000 accords de télétravail signés entre avril 2021 et mars 2022 dans l’objectif de vérifier comment ont été mis en œuvre les points marquants de l’ANI : santé au travail, management, de RSE.
A retenir
*une approche plutôt restrictive pour la définition des postes télé-travaillables,
*un périmètre des collaborateurs éligibles globalement très encadré,
*des conditions liées aux aptitudes et compétences nécessaires au travail à distance : autonomie, capacité d’organisation…
*des catégories entières de salariés souvent écartées : stagiaires, apprentis, intérimaires, CDD, employés en temps partiel…
*le domicile du salarié est le premier lieu de télétravail cité, la possibilité de tiers-lieux est limitée,
*le rythme choisi se limite souvent « 1 jour ou moins » de travail à distance, voire 2 jours /semaine et plus rarement à plus.
*les accords précisent très peu les mesures d’accompagnement sur les enjeux de prévention santé, et les modes d’animation à distance des collectifs.
*peu d’accords traitent la mise en œuvre du télétravail en cas de force majeure : grève, pollution, événement météorologique, pandémie…
*de faibles références à la question de l’impact environnemental du télé-travail , se limitant à la mention de la contribution du télétravail dans la réduction des émissions des gaz à effet de serre.
5 recommandations de l’ORSE et Réalités du dialogue social pour les entreprises :
°Promouvoir l’ANI pour en faire un ‘véritable outil méthodologique de la négociation ;
°Prévoir les différents scénarios de recours au télétravail en cas de force majeure ;
°Anticiper la révision du périmètre des salariés éligibles au télétravail ;
°Prendre en compte l’évolution du rôle des managers dans les accords ;
°Intégrer davantage la composante environnementale dans la négociation.
Pour en savoir plus : Observatoire de la RSE