Lorsque les règles applicables en matière de cotisations ne sont pas claires, ou susceptibles d’interprétation, il est possible de faire un rescrit pour sécuriser les pratiques de l’entreprise.
*Objectif : obtenir une réponse sur l’application de la législation à une situation précise sur tous les points liés aux cotisations recouvrées par les Urssaf (CSS art. L 243-6-3, al. 1). conseil. Le rescrit n’est pas possible si un avis de contrôle de l’Urssaf a été reçu, si un contentieux lié à la question existe déjà, ou si la situation a déjà fait l’objet d’une réponse.
*Demande de l’entreprise: description claire de la situation de fait en précisant les textes applicables avec toutes les références de cotisant et coordonnées utiles ; envoi de la demande pour tout moyen pouvant attester de la date de réception est accepté. L’Urssaf a 20 jours pour demander des informations complémentaires. En l’absence de réponse dans le mois, la demande est caduque. L’Urssaf doit prévenir de la réception de la demande complète.
*Réponse de l’Urssaf : la réponse doit être faire dans un délai de 3 mois à partir de la date à laquelle la demande est complète. A l’issue de ce délai, en l’absence de réponse, aucun redressement ne peut intervenir sur cette situation jusqu’à la date de la réponse. Il s’agit seulement d’un délai « d’attente » pendant lequel il n’y a pas de redressement. La réponse reçue peut être contestée selon les moyens classiques.
*Portée de la réponse de l’Urssaf : la réponse est opposable à toutes les Urssaf et ne s’applique que pour l’avenir, sans effet rétroactif, et tant que la situation de fait ne change pas.
*Notification : l’Urssaf peut ensuite revenir sur sa position mais elle doit motiver ce revirement et l’adresser à l’entreprise par tout moyen pouvant prouver sa date.
*Recours : saisine de la commission de recours amiable (CRA) ; ou demande d’intervention à l’Acoss dans les 30 jours : elle est réputée complète en l’absence de demande de complément dans le mois. L’Acoss notifie sa position à l’Urssaf dans les 40 jours ; celle-ci informe l’entreprise dans le mois suivant. En cas de recours, la procédure normale s’applique sans passer par la CRA.
Pour en savoir plus : http://www.efl.fr/pratique/fiches-pratiques/social/details.html?ref=UI-add26611-1601-490b-9e4d-2c1531954c52&utm_source=La-quotidienne&utm_medium=email&utm_campaign=QUOT20170120