L’enquête d’Elabe lancée par l’Institut de l’entreprise tente de répondre à la question de savoir comment rester employable quand l’économie se transforme .
Les Français attendent beaucoup de l’entreprise. Ils comptent sur elle pour rester « employables » malgré les mutations de l’économie. Cela va-t-il au-delà du sujet de la formation ? L’un des rôles de l’entreprise est d’assurer la formation de ses salariés mais aussi leur employabilité, concept plus large. Elle doit leur donner les moyens de changer de métier au cours de leur carrière, de chercher un nouveau poste, et contribuer à l’intégration des jeunes dans la vie professionnelle : l’Institut de l’entreprise a décidé de faire de l’employabilité le fil rouge de l’année 2019.
Sondage : 67 % des actifs estiment qu’il leur faut acquérir vite de nouvelles compétences
Que faire face à la révolution numérique ? La révolution technologique va détruire des emplois à court terme, et en créer de nouveaux plus tard. Le défi est donc d’accélérer le rythme naturel des créations. Une solution pourrait être de transférer les métiers les plus touchés vers ceux favorisés par la transition écologique.
En matière d’employabilité, qui doit investir ? L’Etat ? Les entreprises ? L’investissement financier revient aux entreprises, pour anticiper les mutations des métiers. Le reste est du ressort des acteurs publics : Pôle emploi pour la recherche d’emploi, l’école pour les compétences initiales. Il y a aussi un investissement personnel qui revient aux salariés.
La formation professionnelle fonctionne-t-elle en France ? Le système de la formation continue, qui consiste à acquérir des compétences tout au long de sa vie, paraît à peu près satisfaisant, même si le « rendement » des sommes dépensées pourrait être meilleur. Sur les autres aspects de l’employabilité, le système se révèle peu satisfaisant. La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel constitue une avancée importante, en favorisant l’apprentissage et l’alternance. On pourrait aller plus loin, en mobilisant les lycées professionnels. Ce n’est pas simple, car le rythme de l’entreprise ne correspond pas à celui de l’Education nationale.
Il semble que les revendications des Gilets jaunes sont focalisées sur le pouvoir d’achat, pas sur l’emploi…L’emploi est un sujet structurel, même si on en parle moins aujourd’hui parce que d’autres sujets ont pris le relais dans l’actualité. Il reste en toile de fond dans l’esprit des Français.
Pour en savoir plus : Enquête Elabe réalisée du 12 au 17 décembre 2018 pour Le Parisien/Aujourd’hui en France Week-End et l’Institut de l’entreprise