L’évolution des organisations se caractérise par la complexification. Les organisations anciennes sont simples car elles reposent sur la permanence, sont physiquement concentrées et fonctionnent selon un principe de verticalité, celle de la hiérarchie. Désormais, les organisations sont toujours verticales mais s’y ajoute de la transversalité : les organisations deviennent temporaires et partiellement virtuelles ou distanciées. Parce qu’elles doivent imbriquer tellement d’éléments et de logiques, elles deviennent illisibles, incompréhensibles et ingérables.
Face à cette complexité 2 attitudes font jour :
-l’indifférence concerne tous ceux qui n’ont pas perçus la complexité, considérant qu’il y a les bons et les méchants…
-le combat contre la complexité en réclamant la simplification promu par les partisans du changement et de l’instauration du monde nouveau.
La complexité est surtout une réalité. Il est évident que la complexité a des effets difficiles à gérer et perturbants : limites apportées à son travail, objectifs moins clairs, sentiment d’une moindre maîtrise de son activité…Dans ce contexte, ressort un besoin important de comprendre l’environnement dans lequel on se situe.
Dès lors, faut-il pour autant vouloir simplifier ? Dans les entreprises, combien d’objectifs de simplification grâce à de nouveaux outils se sont traduits par des dispositifs sophistiqués faisant perdre le sens des choses…Le problème n’est donc pas la complexité mais la capacité à vivre avec, à éliminer ou dépasser les effets néfastes.
D’où 3 pistes à explorer :
*ne pas rejeter la simplification en tant que telle : la bonne simplification est celle que découvrent les opérateurs eux-mêmes, en prenant l’initiative de revoir leur propre mode d’organisation du travail, ce qui ouvre la voie à une simplification venant du terrain par les opérateurs eux-mêmes.
* l’engagement : les projets ne réussissent pas parce que les logiciels de gestion de projet étaient adaptés, mais parce que les membres de l’équipe étaient suffisamment engagés pour le faire bien fonctionner. La clé de la complexité est l’engagement de chacun. Il ne faut pas simplifier pour avoir de l’engagement mais disposer d’engagement pour se permettre de simplifier. Plus les personnes sont engagées dans un projet collectif, plus elles peuvent faire face à la complexité de manière efficace.
*le travail en permanence à la qualité des relations entre personnes, équipes, unités, projets, ce qui permet de dépasser ou d’assumer la complexité.
Pour en savoir plus :https://www.fr.adp.com/rhinfo/2020/simplement-complexe/