Archives de Tag: travail

« Au boulot »

Au boulot ! mais quel travail ?

Un vrai sujet de débat … Les attentes sont fortes tant en ce qui concerne le contenu même du travail que les conditions dans lesquelles il est exercé.

Des thématiques à explorer autour de sens, autonomie, management, collaboration, reconnaissance, respect, confiance…

Celui-ci aura-t-il lieu comme annoncé prochainement ?

A suivre…

https://www.fr.adp.com/rhinfo/articles/2023/05/au-boulot.aspx

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Travail :organisation hybride

Le rapport au lieu de travail a irrémédiablement changé, les modalités de travail alternatives au CDI s’ancrent dans le quotidien, la souplesse s’est insinuée partout ou presque. Il s’agit de maintenir l’unité dans la diversité des statuts et l’éparpillement des présences, mesurer et gérer la performance dans le nouvel environnement, guetter l’avènement des effets secondaires imprévisibles qui accompagnent toute transformation.

Organisation hybride: le travail à distance ne s’applique pas à tout le monde, mais concerne toutes les entreprises. Trouver la juste règle pour garantir à la fois le maintien de la performance, une dose de liberté et d’autonomie, l’efficience du collectif et l’égalité de traitement : la fonction RH s’y implique depuis le confinement, sachant qu’il nécessite des essais et erreurs pour arriver à maturation.

L’organisation hybride est une transformation systémique, qui combine dimension humaine, enjeux de performance, volet légal et conventionnel, conséquences immobilières, équipement informatique et mobilier, formation, prévention des risques,…ll faut remettre en place des relations humaines, être à l’affût des du bizarre que peut émettre une organisation nouvelle, ce qui suppose une multidisciplinarité de la fonction RH..

Lieu de travail déstructuré : depuis 2020, les entreprisse ont vécu une expérience de décorporation; depuis nombre d’entre elles ont fait évoluer leurs locaux: des morceaux de bureau se sont introduits au domicile des collaborateurs, jusqu’alors lieu de vie privée. En parallèle, s’est mis en place une tendance à l’autonomisation et le management par projet, qui à terme ne peut manquer d’affecter également les collaborateurs présentiels. Ces effets ne sont pas terminés.

Nouvelles formes de travail : une non-tendance ? Les indépendants représentent 12,6 % des actifs : 2 points de plus qu’en 2008, et 6 de moins qu’en 1982. Les CDI continuent à représenter 3 actifs sur 4, sans tendance baissière. Par ailleurs, le modèle Uber connait des déboires. Alors, quel changement ? dans la banalisation et l’acceptabilité croissante des statuts alternatifs (microentreprise , portage …) Mais aussi dans la convergence des modes d’être au travail : le salarié en distanciel qui vient deux fois par semaine au bureau vit un quotidien de plus en plus proche de celui de l’indépendant.

Semaine de 4 jours : au moment où il s’agit de travailler davantage pour financer le modèle social, l’écologie et la reprise économique, la semaine de 4 jours peut faire figure de provocation. La tendance est pourtant présente : elle porte en germe probablement de nouvelles inégalités dans l’organisation du travail et dans les chances. Cette proposition est dans l’air: des entreprises la testent, elle sera dans les esprits dans les années à venir.

Retour du dialogue social : La crise a suscité de nombreux accords collectifs autour de l’organisation du travail et du distanciel. Or, en matière de télétravail, le législateur a veillé à ce que ni l’employeur ni le salarié ne puissent imposer leur choix , sauf circonstances exceptionnelles. On est obligés de s’entendre. En matière de dialogue social, aucun thème n’est jamais isolé: le télétravail a débordé sur tous les autres aspects de l’organisation de l’entreprise; cette dynamique va se poursuivre…

Pour en savoir plus : article publié dans  Cahier de tendances RH

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« Travail, la soif de liberté » Denis Pennel, Editions Eyrolles »

Travail indépendant, salariat, travail pour des plateformes numériques, à domicile, travail dans des tiers-lieux ou pour de tiers employeurs…  les manières de travailler et les formes d’emploi changent en profondeur…

C’est dans les années 1930, donc au XXe siècle que le salariat est devenu la norme. Qu’en sera-t-il demain ? On ne peut le dire, cependant  il est très probable que la relation de subordination ne sera plus la règle.  Désormais, c’est le refus de cette même subordination qui explique le renouveau d’intérêt pour le travail indépendant.

En tant que travailleur, beaucoup souhaite reprendre le contrôle des conditions de travail et des horaires et pouvoir choisir son lieu de travail: domicile, bureau ou espace de co-working… Reprendre aussi le contrôle du contenu du travail,  c’est à dire son organisation, ce que précisément le salariat ne permet pas dans sa forme actuelle.

Faut-il dès lors revoir en profondeur le droit du travail ? pas nécessairement : travail salarié et travail indépendant coexistent depuis longtemps et vont continuer à le faire, même si le travail indépendant est de plus en plus souvent contractualisé par les plateformes numériques.  Le vrai sujet n’est pas tant le droit du travail que l’accès à la protection sociale. Si l’on veut que la pluriactivité se développe sous toutes ses formes (déjà 4 millions en France) et que les changements d’emploi se multiplient en réponse à l’obsolescence rapide des compétences, il faut faciliter les transitions sur le marché du travail.

Pour se faire, il y a lieu d’organiser un système où les changements de statut d’emploi ne s’accompagnent pas d’une perte de droits: il Il faut donc organiser la portabilité des droits, que l’on soit salarié ou indépendant, ce qui revient à construire un modèle de protection sociale transversal aux statuts, en faisant payer à tous les mêmes cotisations. Le problème est qu’aujourd’hui celui qui prend le plus de risque, le travailleur indépendant, est le moins protégé.

Pour moi le marché du travail ne doit pas être dérégulé, mais re-régulé. Le renouveau du travail indépendant va appeler de nouvelles réglementations, moins en matière de contrat de travail que de protection sociale.

Aujourd’hui, avec l’élévation du niveau d’éducation et de qualification, les travailleurs ont de plus en plus envie d’autonomie et de mise en débat de ce qu’ils font? D’où le double mouvement : d’un côté, le salariat va s’ouvrir à plus de liberté, comme il a commencé à le faire par exemple avec le télétravail ou la mise en place d’horaires flexibles,  même s’il n’y a pas remise en cause de la subordination,  ; de l’autre, le travail indépendant va évoluer vers plus de protection sociale.

De la sorte, il y aura convergence des deux statuts vers « libertariat », un régime de travail et d’emploi conciliant la protection sociale offerte par le salariat avec l’autonomie permise par le travail indépendant…

Pour en savoir plus : 

https://www.metiseurope.eu/2019/12/02/%e2%80%89le-travail-entre-dans-un-nouvel-age%e2%80%89/

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PARTENARIAT DE BIARRITZ POUR L’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES : APPEL À L’ACTION

A l’occasion du G7 de Biarriz, le Conseil appelle tous les pays et en particulier ses membres à agir pour d’égalité entre les femmes et les hommes et les invite à:

°Identifier et abolir les lois discriminatoires, et/ou amender les clauses discriminatoires, y compris dans les pays du G7 où elles existent encore.

°Adopter et mettre en œuvre des cadres législatifs progressistes qui font avancer l’égalité entre les femmes et les hommes.

°S ’engager à adopter et mettre en œuvre au moins une, et de préférence plusieurs lois dans leurs propres pays. 

Le Conseil exhorte aussi les membres du G7 à définir un mécanisme de redevabilité assorti d’indicateurs clairs qui permettent de suivre en permanence les résultats obtenus par le G7 en matière d’actions et d’engagements en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, et d’en rendre compte chaque année, ainsi que d’atteindre la parité des sexes dans les délégations nationales, ministérielles et sherpa du G7 avant 2025.

Le Conseil recommande que les dirigeant.e.s adoptent des cadres de redevabilité pour tous les engagements du G7 en matière d’égalité des sexes, à l’échelle domestique et à l’étranger, afin de mesurer, d’ajuster et d’évaluer les politiques publiques et leurs effets sur les filles et les femmes. Toutes les mesures prises au cours du G7 devraient être intégrées à ces cadres de redevabilité.

En outre, les pays du G7 devraient rendre compte des progrès réalisés et se tenir responsables de leurs engagements en faveur des droits des filles et des femmes et de l’égalité des sexes, tels qu’ils sont énoncés dans le cadre des Nations Unies et d’autres instances multilatérales.

En ce qui concerne les engagements juridiques pris dans le cadre du Partenariat de Biarritz, le Conseil recommande de créer des synergies avec l’ODD. 5.1.1 qui suit les progrès réalisés dans ce domaine grâce à un processus d’examen par des experts indépendants. L’éducation de qualité et la santé sont des droits humains fondamentaux, essentiels à l’égalité entre les femmes et les hommes et à l’autonomisation économique des femmes, ainsi qu’au bien-être et à la prospérité en général.

Le Conseil invite les dirigeant.e.s à garantir, par le biais de leurs cadres législatifs, leurs politiques et leurs programmes :

  • 12 ans de scolarité gratuite, de qualité et obligatoire pour tous les enfants dans des environnements d’apprentissage sûrs et sécurisés.
  • La couverture maladie universelle intégrant une véritable prise en compte du genre. • Des systèmes éducatifs et de santé sensibles au genre et inclusifs et la collaboration entre ces secteurs.
  • La fin des mariages d’enfants, des discriminations et de la violence basée sur le genre à l’école.
  • Des opportunités pour le développement de compétences pour le travail du futur, sans stéréotypes de genre.
  • L’élaboration de programmes d’études pertinents pour le travail du futur.
  • Une éducation sexuelle complète et d’une éducation aux relations saines dans les écoles et dans les dispositifs hors des écoles.
  • L’augmentation du nombre d’enseignant.e.s formé.e.s et de professionnels de santé femmes et hommes à tous les niveaux.
  • La réalisation de la santé et des droits sexuels et reproductifs, y compris l’accès à une contraception moderne et à l’information et aux services d’avortement sans risque.

Le Conseil invite les dirigeant.e.s à veiller, par le biais de leurs cadres législatifs, à ce que les femmes aient un accès égal à tous les services financiers et à ce que:

  • Les femmes aient le droit de posséder des biens.
  • La participation des femmes à la prise de décisions économiques soit renforcée par des mesures spéciales telles que les quotas.
  • Le travail de soins non rémunéré soit reconnu, réduit et redistribué équitablement entre les femmes et les hommes.
  • Un congé parental rémunéré soit mis en place pour tous les travailleur.se.s, ainsi que des services de garde d’enfants de qualité et abordables, y compris pour les parents isolés.
  • Des lois ambitieuses sur l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale soient adoptées, prévoyant des incitations et des sanctions.
  • Un environnement de travail exempt de harcèlement, de discrimination et de sexisme soit garanti.
  • L’entreprenariat féminin soit encouragé par un accès élargi au financement, aux marchés et à la formation.

Le Conseil incite vite les membres du G7 à accélérer l’accès des filles et des femmes à l’éducation, à la formation, à la recherche et à l’emploi dans le domaine des STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), en particulier dans les technologies numériques et l’intelligence artificielle.

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Conférence annuelle de l’OIT: rappel des principes à l’occasion du centenaire…

A l’occasion de sa conférence annuelle, célébrant le centenaire de l’institution, l’OIT a mis au centre de ses travaux la lutte contre le harcèlement et une déclaration sur l’avenir du travail face aux nouveaux défis comme le changement climatique et les nouvelles technologies. 

Pour mémoire, l’OIT, née le 11 avril 1919 sous l’impulsion des Etats signataires du traité de Versailles, poursuit plusieurs objectifs : sécuritaire, humanitaire, politique et économique.

Son préambule affirme :

 une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale ».

-la nécessité de défendre la liberté syndicale et le droit à la négociation collective.

Dès son origine, l’OIT a placé ses objectifs centraux autour de la lutte contre le travail forcé et l’exploitation des enfants, l’égalité de rémunération pour un travail égal, la prévention du chômage et le droit à une protection sociale pour les travailleurs et leurs familles.

En mai 1944, la Conférence annuelle de l’OIT a adopté un texte fondateur «Déclaration de Philadelphie » affirmant que « le travail n’est pas une marchandise »et soulignant l’importance des questions économiques et sociales et de la défense de la dignité des travailleurs « quels que soient leur race, leur croyance ou leur sexe ».

Son rapport annuel est une source importante pour mesurer la réalité du travail à l’échelle globale, informel et sans droit à la protection sociale ou liberté syndicale pour 60% de la population mondial. Il reste beaucoup à faire pour que les 188 conventions de l’OIT soient adoptées par l’ensemble des 187 Etats membres. L’absence de liberté syndicale et de droit à la négociation collective, les discriminations liées au genre, le travail informel sont en effet une réalité pour une majorité de la population mondiale au travail.

L’OIT appelle dont à faire revivre « l’esprit de Philadelphie ».

Pour en savoir plus :  

http://www.euroipse.org/lavenir-du-travail-au-coeur-du-centieme-anniversaire-de-loit/

 

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L’AGE DU FAIRE

Hacking, travail, anarchie

Michel Lallement,  éditions du Seuil (2015)

L'Âge du faire - Michel Lallement

De nouveaux lieux de conception, de production et de collaboration sont aujourd’hui en plein développement. Dotés de matériels industriels et d’ outils informatiques les plus performants, les hackers inventent « le faire », comme  nouveau modèle d’activité. Ils font du travail une fin en elle-même, sans que soient imposés  objectifs, délais, contraintes…le ressort étant l’envie de faire pour soi.

Issu d’une enquête ethnographique réalisée dans la région de San Francisco, l’ouvrage décrit les origines du mouvement  et ses impacts sur l’économie et la société en général. L’auteur, Michel Lallement est Professeur du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), titulaire de la chaire d’Analyse sociologique du travail, de l’emploi et des organisations; il est également  membre du Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (CNRS). Dans son livre, il relate les expériences, les choix et les idées des hackers dont certains fréquentent des communautés pratiquant les principes de l’anarchisme.

On retiendra qu’ à travers une utopie concrète, les hackers imaginent non seulement  une autre manière de travailler mais aussi du vivre ensemble..

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