2 témoignages lors de l’audience du 14 mai éclairent le dossier …
*Jacques de Larosière, administrateur indépendant a défendu la vision stratégique de l’ex-PDG de l’entreprise en estimant que la situation de l’entreprise était critique en 2002 en frôlant la faillite, ce qui justifiait les suppressions d’emploi et une réorganisation importante avec le plan Next lancé en 2005 ; selon lui, l’objectif était de changer une ancienne administration en une entreprise ultra moderne du monde des télécoms, ce qui a généré du stress sans pour autant créer une crise sociale.
*Hélène Adam, administratrice salariée, membre du CHSCT de 1989 à 2000 et aujourd’hui membre du Cese, a critiqué les positions des marchés financiers et le dispositif de management instauré. Elle a rappelé avoir fait de multiples alertes mettant en avant des conséquences catastrophiques et l’incompréhension du personnel et ce, jusqu’à la vague de suicides de salariés entre 2007 et 2010. A noter qu’Hélène Adam s’est portée partie civile pour que telles situations ne se reproduisent pas et par solidarité avec les familles des victimes.
Pour mémoire, le plan Next visait la mise en œuvre d’un grand programme de restructuration dont le volet Rh « Act » prévoyait de réduire les effectifs pour la période 2006-2008 avec 22 000 départs sur 120 000 salariés avec un plan de mobilité interne, externe et internationale pour les cadres. Ce plan qui avait engendré une dégradation des conditions de travail a donné lieu à plusieurs préavis de grève demandant l’abandon des méthodes managériales mises en œuvre.
A suivre les débats à venir …
Pour en savoir plus :https://www.actuel-rh.fr/content/proces-france-telecom-deux-administrateurs-la-barre